Il y a 10 ans, l’investissement dans les énergies renouvelables était à la mode. Puis arriva le cinéma et d’autres niches d’investissements qui permettaient à des épargnants de diversifier leurs actifs financiers en sortant des sentiers battus. Mais il faut toujours être prudent avec ces tendances, quand on veut réduire ses impôts. Elles sont souvent éphémères. Analyse par DOM COM INVEST.

Réaction à l’article suivant :
Sans immobilier, juste avec le soleil, 7% par an
Direct Gestion – 15 avril 2010

Si chaque secteur peut, en théorie, être porteur de subventions d’Etat comme les énergies renouvelables ou de bons résultats comme le cinéma, il ne garantit nullement la réussite des objectifs de gestion annoncés. Investir dans l’économie réelle a certes du sens, mais celle-ci est en perpétuelle évolution. De nombreux projets financés dans les années 2010 ont largement sous-performé voire disparu aujourd’hui.

Quand les énergies renouvelables aidaient à réduire ses impôts

Prenons l’exemple des énergies renouvelables, dont l’économie générale reposait sur le tarif de rachat réglementé de l’électricité produite. En théorie, les projets dans ce domaine paraissaient solides et simples à comprendre pour un épargnant novice. On participe à la création d’une société qui a pour objet de financer une centrale de production d’énergie renouvelable qui va produire un certain nombre de kWh par an et générer par conséquent un chiffre d’affaires.

Il était facile de financer ce type de projets car le rachat de l’électricité produite était garanti par l’Etat pendant 20 ans. Aussi, avec 20 de fonds propres, on empruntait 80. La différence entre le chiffre d’affaires et les charges d’exploitation, déduction faite du remboursement du crédit, permettait de bénéficier d’un retour sur investissement de 7% par an, voire plus, pour les épargnants.

Attention aux mauvaises surprises

En pratique, les épargnants qui cherchaient des réductions d’impôts et qui se sont laissés séduire par ce mode d’investissement lié au développement durable, ont eu la désagréable surprise de subir (en seulement quelques mois) une double baisse unilatérale du tarif de rachat. Pourtant, celui-ci était soi-disant garanti par l’Etat. C’est ainsi que la quasi-totalité des nouveaux acteurs qui se sont lancés sur ce marché en croissance se sont retrouvés dans l’incapacité de financer leurs projets.

D’un retournement de tendance au simple changement d’une politique gouvernementale, tout investissement, en particulier lorsqu’il est réalisé dans une optique de long terme peut donner des mauvaises surprises. Il est donc essentiel de ne pas se laisser éblouir par les effets de mode et d’analyser tous les risques potentiels avant de choisir son investissement en vue d’une réduction de ses impôts.